Le Ranc qualiou, Chaussée des géants

Moins spectaculaire que l'échelle du roi mais toute aussi haute puisqu'elle permet de relier l'Ardèche au village situé sur la coulée, est quand même très photohénique.

La légende raconte qu'un roi venu de l'Est et une reine auvergnate se seraient disputées des terrains de chasse. Un combat eut lieu dans la vallée. Afin de diriger leurs troupes, les souverains grimpèrent sur un rocher de part et d'autre de la rivière. Les chemins escarpés qu'ils empruntèrent sont les échelles du roi et de la reine. La légende donne une issue heureuse à ce combat puisque les ennemis se seraient finalement mariés.

En traversant le pont du diable, observez les pierres et galets au bord de l’eau : vous découvrirez peut-être une bergeronnette des ruisseaux en train d’arpenter la berge à la recherche de petits insectes dont elle se nourrit. Avec le cincle plongeur, c’est l’un des passereaux les plus typiques de nos rivières dont elle ne s’éloigne jamais : vous la reconnaîtrez à son dos gris, son ventre jaune et surtout sa longue queue qu’elle « hoche » sans cesse. Comme sa cousine grise, la Bergeronnette des ruisseaux a un vol ondulé caractéristique.

Ce célèbre pont roman enjambant l'Ardèche au point le plus serré de son lit est l'objet de nombreuses légendes. On raconte que les jeunes villageois voulaient vivre leurs passions secrètes à l'abri de leurs concitoyens. Ils demandèrent au diable de construire un pont qui les mènerait de l'autre côté de l'Ardèche. Le diable accepta à la condition de s'emparer de l'âme du premier à emprunter le pont. L’accord fut conclu, le pont construit. Mais les habitants se rirent du diable en faisant traverser un chat, poussant le diable à étendre son emprise sur la vallée. Vous entendrez des variantes à cette histoire.

La Gravenne de Thueyts a connu une activité de type strombolien : ces deux manifestions (explo-sive puis effusive) ont largement impacté la morphologie de la vallée actuelle.

Lors de la phase explosive, de nombreuses bombes et scories se sont accumulées autour du cra-tère, construisant un vaste cône de scories (ou cône volcanique). Ce cône initial débordait large-ment dans le lit de l'Ardèche et lors de la phase effusive, l'épanchement de la coulée a été bloqué vers l’aval par cette partie du cône de scories. La coulée a donc reflué sur elle-même et a envahi la vallée du Merdaric : d’où sa grande épaisseur de 80 mètres, bien visible au niveau de la gueule d’enfer. Par la suite, la rivière a recreusé son lit et a mis à nu le cœur de la coulée. Lorsque l’érosion a dégagé la fausse colonnade et l’entablement de faux prismes, elle a permis alors de voir les orgues par-dessus, donnant alors une belle image de pavage hexagonal appelé chaussée des géants.